Plus le droit d’avoir faim…

Article : Plus le droit d’avoir faim…
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10 mars 2013

Plus le droit d’avoir faim…

Coluche, par mr.paille (via Flickr, CC)
Coluche, par mr.paille (via Flickr, CC)

« Bob, il dit toujours : si la société nous rejette, c’est parce qu’elle veut oublier que c’est elle qui nous a créés. » (Coluche)

Vendredi prochain, TF1 diffusera le spectacle des Enfoirés 2013, et je me fais la réflexion que rien n’a vraiment changé en ce bas monde, du moins pour certains. Non, je me trompe là ! Rien n’a changé pour les moins nantis de ce bas monde, pour les autres en revanche… En fait, ce « grand monsieur » qu’était Coluche – disparu beaucoup trop tôt –  visionnaire, comprenait les gens, et au-delà parvenait à conscientiser le « peuple » dans bien des domaines.Malheureusement, son œuvre ne fut pas relayée par le politique, et même si on trouve quelques mesurettes dans le domaine de l’aide aux personnes dans le besoin, il nous faut bien reconnaître que de gros manquements subsistent encore aujourd’hui, près de trente ans après la naissance des Restos du Cœur, en 1985. Dès lors que l’on constate des décès « par manque de nourriture » tous les ans, et plus spécialement pendant les périodes de froids, on ne peut pas vraiment dire que les choses ont changé…

Que faut-il faire pour rendre ce monde meilleur, et surtout obtenir dans toutes les sociétés (et non pas seulement dans les pays moins favorisés…) le droit à la dignité, le devoir d’assurer le bien être des personnes, sans en attendre pour cela de retour gagnant ? Les pauvres sont pauvres, les riches deviennent encore plus riches. Dilemme manifeste, mais incurable, sans bousculer les traditions ancrées au plus profond des mentalités.

Je prêche dans le désert. Ok, et pour pas grand chose, certes. Comme se plaisait à le dire Michel Colucci, la société est créée par les Hommes (pris au sens large…), qui très vite « oublient » la démarche la plus essentielle de l’aide au quotidien. Non, il ne faut pas obliger les riches à devenir pauvres ! Mais, une répartition des richesses plus équitable ne serait pas du luxe. Car, si pour un « gros patrons » (non pas le tour de taille, mais la grosseur de son porte-feuilles) il y a matière à suicide s’il perd deux millions d’euros au bilan annuel – alors que l’année précédente, il faisait cinq millions de bénéfice – que dire de l’ouvrier qui perd son emploi, qui doit subvenir à une charge de famille, et qui plus est se voit signifier par son médecin qu’il est porteur du virus de la grippe AN-H-XYZ (c’est celle à venir) ? Non, rien n’a changé, et bizarrement je ne vois pas d’un très bon œil la fin du tunnel.

En attendant, Merci Monsieur Colucci, et bravo à toutes celles et tous ceux qui poursuivent votre œuvre.

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Commentaires

serge
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quel plaisir de lire cette citationd e Coluche ... y en a plus des omme lui

Osman Jérôme
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Intéressant billet. Heureux de tomber sur cette réflexion. C'est peut-etre ma première visite sur ton blog cher confrère, mais je te promets d'y revenir sous peu.
Cordialement Osman.
https://lautrehaiti.mondoblog.org

KABA Madigbè
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Oui pour une répartition équitable des richesses. Bon billet et bonne référence (Coluche), confrère!