Dutroux: l’arrogance d’un grand criminel

Article : Dutroux: l’arrogance d’un grand criminel
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19 février 2013

Dutroux: l’arrogance d’un grand criminel

Le Tribunal de l’application des peines de Bruxelles vient de rendre son verdict quant à la demande de Marc Dutroux, celui-là même qui défraya la chronique judiciaire des années 1990, en déclarant qu’il ne pouvait bénéficier d’une remise en liberté sous condition d’un bracelet électronique. Et comment pouvait-il en être autrement? Cet homme qui séquestra et tua des jeunes et petites filles ne peut être remis en liberté, et cela à jamais.
Le système judiciaire belge accorde à un condamné la possibilité de demander certaines choses, comme celle de pouvoir poursuivre sa peine, sous conditions (le bracelet électronique en fait partie, mais pas seulement), ou d’être libéré au tiers de sa peine. Tout ceci ne se fait pas « comme une lettre à la poste », et la création de ce Tribunal en est la preuve. Néanmoins, on vit dernièrement l’ex-épouse de Dutroux, Michelle Martin (condamnée à 30 ans) bénéficier de cette remise en liberté, après 16 ans d’incarcération. Alors, pourquoi tant d’histoires?

Si la demande de bracelet fut refusée, notamment par les rapports négatifs des intervenants (directeur de prison, psychologue, etc…), par le manque d’un dossier solide de réinsertion et de logement, il n’en demeure pas moins que Dutroux pourra, dans un an, refaire la même demande. Ben oui, on arrête pas le progrès. Même plus. On apprend également qu’il devrait formuler une autre requête, dès la fin avril, mais cette fois, comme remise en liberté conditionnelle. Dans ce cas, s’il suit les conditions imposées par le Tribunal, il serait bel et bien libre de sa peine.

Là où on ne comprend plus très bien devient la notion de tiers de la peine, et principalement dans le fait de condamnation à perpétuité. Ce mot signifie « à vie », donc toute la vie restante. Et bien non, certains pays, comme la Belgique, associe cette perpétuité à 10 ans (où 16, en cas de récidive), après quoi l’intéressé peut demander au TAP (Tribunal de l’Application des Peines) une remise ne liberté sous conditions. Demander ne veut pas dire recevoir, certes. Dans le cas qui nous occupe, une telle mesure serait de nature à une petite révolution, aux grandes conséquences, pour le gaillard, mais aussi pour les institutions. On ne peut imaginer, un seul instant, un Dutroux en liberté, avec tout que cela peut comporter de « trauma » pour les parents, voyant à chaque coin de rue un tueur d’enfants.

On doit avoir confiance en nos principes et surtout en l’intelligence des juges. Mais la confiance, qu’est ce que c’est, au juste? L’avenir nous le dira peut-être… Toujours est-il, cet homme se complait dans une arrogance extrême, n’éprouvant aucun remord pour ses actes odieux, et donc prêt, aux dires de sa propre mère, à remettre le couvert. Phonétiquement, son nom doit convenir parfaitement à son état : au trou!

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