Armstrong a avoué! Aller, circulez, y a plus rien à entendre

Article : Armstrong a avoué! Aller, circulez, y a plus rien à entendre
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30 janvier 2013

Armstrong a avoué! Aller, circulez, y a plus rien à entendre

armstrongVoilà, çà c’est fait! Armstrong avoue s’être dopé pendant sa carrière de coureur cycliste. Mais au fait, qui ne le savait pas? Car, c’est bien de cela qu’il s’agit. Personne ne peut ignorer que le cyclisme moderne se passe de produit bienfaisant, permettant d’aller un tantinet plus vite que les autres, et que l’escalade dans l’apport chimique ne peut s’arrêter.

Et s’il s’en trouve qui l’ignore, il faut peut-être qu’il se tourne vers d’autres horizons, s’ils ne veulent pas un jour être déçus. Cette remarque, toute personnelle, vaut pour tous les supporters des « grands champions » de ce sport.

Ce qui nous fait bondir dans cette affaire, ce n’est pas tellement les aveux de Lance Armstrong, mais bien l’absolue mauvaise foi des autres sportifs, et la pléthore de commentaires, professionnels ou non, de journalistes qui, bien souvent, n’ont jamais vu une course cycliste de l’intérieur. Car, en fait, en dehors du Tour de France et des championnats du Monde, la plupart des journaux -même ici, en Belgique, l’une des patries du cyclisme- ne font pas grand état de ce sport, à l’inverse du football qui, soit écrit en passant, n’a vraiment rien à voir avec certaines autres nations.

Sur le fond, le Texan s’est dopé, on en est certain maintenant. Avant-hier, on s’en doutait… Mais se pose une autre question, et sans doute plus importante: Que faisaient les contrôleurs de la vertu cycliste pendant toutes ces années? Sept Grandes Boucles, sept victoires et jamais un seul petit contrôle positif… Et puis, il y a les autres coureurs, qui roulaient avec Lance. Ses équipiers devaient eux aussi, et tous, prendre des infusions, afin de pouvoir assurer leur travail, et permettre au maître de vaincre. Et les autre, ceux qui voulaient, mais ne pouvaient point rivaliser. Eux aussi, ils devaient sniffer pour être un jour au top, vis à vis d’un « super dopé ». Et puis, il y a les organisateurs, tout heureux de faire signer le yankee afin de faire venir du public, et dès lors engendrer du commerce, donc des sous. Et enfin, il y a l’UCI qui, malgré sa négation, devait bien savoir qu’on ne peut remporter des grandes courses sans adduction ou dédommagement du second.

Depuis Tom Simpson (décédé sur les pentes du Mont Ventoux, le 13 juillet 1967) on a cessé, aux dires des officiels, de combattre le dopage. Mais voilà, il y a combattre et se battre contre. Dans la forme actuelle de cette lutte, on doit reconnaître qu’il faut changer de style. Contrôler des coureurs par coups de sonde, lorsqu’ils ne sont pas en course, cela peut devenir intéressant lorsque c’est associé à des contrôles plus poussés et réalisés sur tous les courses en course. Combien de cyclistes passent à travers lors d’épreuves? Le dopage n’est sans doute pas en soit le problème, à nos yeux « l’argent » doit être considéré comme LE problème initial. Certes, pendant la période du pauvre Tom, ce n’était certes pas avec une carrière de cycliste professionnel qu’on pouvait se retrouver millionnaire, mais en 2013…

Regardez ce qui se passe lors des étapes de montagne. Les organisateurs fixent des délais pour terminer la grimpette, et surtout en raison de sécurité, et une fois l’étape finie les commissaires peuvent « repêcher » le gruppetto. Ben oui, et pourquoi pas. Avez-vous déjà imaginé une seconde semaine de Tour avec un peloton de 40 hommes? Ben non, bien sûr. Donc, si les premiers vont de plus en plus vite, les derniers (et qui ont bien plus de mérites) doivent également se surpasser. Si on veut combattre ce fléau, il faut s’en donner les moyens. Pour se faire, une grande partie de l’argent entourant le cyclisme doit être affecté aux contrôle, et ce pour tous les coureurs participant aux épreuves.

Comme se plaît à le dire un de nos amis: « Le dopage à toujours existé. J’ai failli signer un contrat pro dans les années 1970-80, et j’y ai renoncé parce qu’en stage de préparation de saison, on m’avait déjà fait comprendre qu’il fallait absolument s’aider chimiquement pour pouvoir poursuivre! » Aller, Philou, nous pensons que tu as fait le bon choix.

R.G.

Crédit photo: RFI.fr

Billet publié sur mon blog CyclismeRevue.eu

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