De Wever peine, Ford ferme, le peuple ne comprend plus

Article : De Wever peine, Ford ferme, le peuple ne comprend plus
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24 octobre 2012

De Wever peine, Ford ferme, le peuple ne comprend plus

Dix jours après les élections communales (municipales), et la soi-disant grande victoire des nationalistes flamands, toujours pas de majorité dans la ville du chef de file de la N-VA, Anvers. Rien de bien dramatique, puisqu’en Belgique l’habitude veut que les formations de collèges ou de gouvernements (rappelons ici la dernière crise et les 540 jours sans pilote dans l’avion Etat) trainent en longueur. Si Bart De Wever, le grand donneur de leçons, ne parvient pas à construire une équipe « communales », on le voit mal se lancer dans l’entreprise régionale de 2014. Et pendant ce temps là, on annonce la fermeture de l’usine Ford à Genk, dans le Limbourg (flamand), et la perte d’emploi de 4.500 travailleurs.

Ce chiffre, important pour un petit pays, ne peut imager toute la détresse d’une région. En effet, celui-ci représente les ouvriers, employés et cadres de Ford Genk, mais à cela il faut ajouter toute une population vivant directement ou indirectement de cette usine. On parle plutôt de 10.000 emplois supprimés. Catastrophe économique, et surtout individuelle. Sous-traitants, commerces, tout un monde qui s’écroule. Toute une contrée dévastée par ce séisme économique, que personne ne voyait venir, du moins aussi brutalement. La construction automobile limbourgeoise fermera définitivement ses portes en 2014. L’ogre à mangé le petit poucet. Et pendant ce temps, le politique flamand s’occupe de sa « carrière », en omettant de monter au charbon pour défendre « ses » compatriotes néerlandophones victimes de cet abus de pouvoir des grandes sociétés multinationales. Ford Genk ferme ses portes, et aux dires d’un syndicaliste: « Cette fermeture est pire que celle des mines » En effet, cette région fut déjà touchée, le siècle dernier, par les arrêts d’extractions de charbon.

Bart De Wever, le président de la N-VA (parti nationaliste flamand) ne risque rien, ne prend aucune initiative, n’agit pas. A Anvers, certes, il (son parti) remporta les élections, mais le constat est qu’il semble bien difficile de trouver un quelconque accord pour trouver l’équipe qui dirigera la métropole. Le plus grand port de Belgique, des milliers de travailleurs, la plaque tournante du trafic maritime et ferroviaire, et donc des enjeux très importants pour l’avenir de cette ville. Personne, semble-t-il, ne veut jouer le jeu des vainqueurs, personne n’est dupe de ce que l’avenir deviendra si cette mouvance met ses idées en application.

Les deux sujets, traités ici, n’ont sans doute aucun lien commun, seulement peut-être qu’il ne faut pas être en Grèce ou en Espagne pour connaître des moments difficiles. L’Europe reçoit le Prix Nobel de la Paix, et pendant ce temps là, le peuple ne comprend plus.

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