Robert Genicot

Des Belges retenus en « otage » en RDC

Laurence Sénéchal et la petite Imany. Photo c SudPresse
Laurence Sénéchal et Imany. Photo SudInfo.be

L’information ne date pas d’hier, mais la situation empire pour quelques familles, ayant eu l’incrédule idée d’adopter un enfant congolais…, retenues en otage en République démocratique du Congo. Rien que de penser que cet Etat se dit démocratique, nous avons du mal à y croire.

Une Belge est en effet hospitalisée à Kinshasa, et placée sous surveillance policière, après s’être vue condamnée à 6 mois de prison pour déplacement illicite d’enfant, en quelque sorte de tentative de sortie du territoire avec un enfant congolais (alors que cette petite fille est belge, par adoption), n’en peut plus et son état s’aggrave de jour en jour. Les adoptions ne sont jamais faciles. Que ce soit dans son propre pays, ou à l’étranger, les conditions deviennent draconiennes pour ces parents voulant faire le bonheur de petit-e-s orphelins.

Et que dire lorsque la situation se complique, après toutes les autorisations accordées, et qu’un « moratoire » vient tout remettre à zéro, empêchant la suite logique de la démarche. Petit rappel: en 2013, madame Laurence Sénéchal, belge, obtient toutes les assurances et les documents pour adopter la petite Imany -qui est devenue « belge »-, et donc fait le déplacement vers la RDC, afin de revenir avec l’enfant. Fin de l’année, les choses s’accélèrent et contre toute attente, ne se passent pas comme prévu. En effet, pour des raisons obscures, c’est le moins que l’on puisse écrire, les autorités congolaises interdisent toutes sorties du territoire d’enfants, adoptés pourtant en bonne et due forme.

Voici donc notre compatriote, mais aussi six autres familles réfugiées au sein de l’ambassade de Belgique. Pour Laurence, cette mesure est loin de se passer dans les meilleures conditions, si bien qu’elle perd, jour après jour, espoir et que son état de santé doit être pris avec le plus grand sérieux. Son ex-mari vient juste de revenir de Kinshasa, avec de bien mauvaises nouvelles. En effet, voir l’interview ci-dessous de nos confrères de RTL-TVI, madame Sénéchal ne se porte pas bien du tout, et il serait vraiment temps que les autorités, congolaises comme belges, trouvent une solution à ce problème, sans attendre qu’une issue fatale ne survienne.

De notre côté, nous demandons à tous nos amis de Mondoblog de relayer cette information, et aux mondoblogueurs congolais d’y mettre un coup, afin de sauver ces enfants, qui en fait ne demandent qu’à vivre au sein ‘une famille aimante, même si cela se passe loin de la RDC.


Une retraite spirituelle… ou sexuelle?

Collége Saint-Michel BxlGénéralement, on pense que le meilleur se trouve chez les voisins, chez les autres. Que l’enseignement dit « catholique » procure aux enfants la profondeur d’esprit qu’on ne trouve pas dans le réseau laïque. L’actualité récente d’un établissement du Top de Bruxelles vient de démontrer le contraire. En effet, six élèves viennent de se faire « virer » pour avoir participé à un gang-bang lors d’une retraire spirituelle (!).

Il se murmure, par ailleurs, que l’un des auteurs n’est autre que le fils d’un ministre fédéral (d’obédience catholique) du gouvernement en place, et ce jusqu’au 25 mai (date des prochaines élections en Belgique. Bon, ça c’est fait, et n’enlève rien à la gravité des faits, même si « il se murmure » aussi que la demoiselle apprécie ce genre d’exercice. Néanmoins, nous avons relevé des commentaires assez contradictoires sur les réseaux sociaux, à savoir « qu’il faut que jeunesse se passe, et que nous avons tous été confrontés à la sexualité dans l’adolescence », ou encore, « c’est de la faute à Internet, à la télévision, où on voit vraiment n’importe quoi, la violence, mais surtout du sexe, souvent hard ». C’est vrai, mais derrière cela, il doit aussi y avoir une éducation. Cette dernière doit venir des parents, en remettant les valeurs au centre du débat. Nous avons l’habitude de dire: « Ce n’est pas parce que nous (les hommes) sommes abreuvés de publicité pour des serviettes intimement féminines, que nous devons nous balader en ville -et même autre part- affublés de tampons…

Bon, ce n’est pas cela qui nous rendra le Congo… (émission culte de la RTBF), et cela ne changera pas les mentalités. Remettre la faute sur le voisin empêche de trouver les solutions. Même si cette affaire ne peut être défendue, en terme d’excuses de la part des garçons, on doit pouvoir aussi se demander dans quelle mesure la fille n’a pas une part de responsabilité. Ceci écrit, sans minimiser le geste de la tournante. Beaucoup de questions se posent, mais on doit pouvoir aussi accepter l’évolution des mœurs, au même titre qu’à la genèse de la révolution sexuelle, qui fit également couler beaucoup d’encre. Une retraite qui se devait spirituelle, forcément dans un collège catholique, et qui tourna en une franche partouze. Pas de mort, pas de blessé, pas de plainte, seulement la mère d’un des élèves s’offusquant. Et à côté de cela, qui fait et fera encore parler en cette période électorale, on apprend que des adultes -mais sous d’autres cieux- enlèvent et vendent des « petites » filles, sous le prétexte de la… religion. Pauvre monde, imbéciles d’hommes!

A voir aussi: Des filles kidnappées par Boko Haram


La pression se relâche, attention aux extrêmes

trianglerougePremier tour des élections municipales françaises et, déjà, on sent un certain relâchement envers les extrêmes. Certes, une dizaine de mairies en passent d’être dirigées par des membres du FN (Front national), sur plus de 36 000, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Quoique. C’est bien connu, avec les petites rivières on forme les grands fleuves. Et dans le cas présent, la bande à Le Pen ne veut surtout pas réaliser un « plouf ». En Belgique, les élections, sur trois niveaux (Europe, Fédéral et Régional) se dérouleront le 25 mai prochain.

Pas de grande peur, côté francophone, de voir un scénario à la « française », mais au nord du pays, les extrémistes devraient, eux aussi, prendre le pouvoir. Quant à dire s’ils seront capables de conduire le pays, en effet le leader des séparatistes se verrait bien en « premier », cela est une autre histoire. On nous explique, ici et là, que cette montée des extrêmes est due au pourcentage du chômage dans un pays. Sans doute une explication, mais elle ne convainc pas!

Il est dès lors grand temps de pouvoir reprendre l’opposition à ce phénomène. Sans entrer dans une confrontation « imbécile », deux petits gestes comptent. Premièrement, ne pas voter pour ces personnes au programme insupportable, même si on se dit fatigué des promesses non tenues des traditionalistes, et deuxièmement arborer le fameux « triangle rouge » (que l’on peut facilement se procurer en suivant ce lien), identifiant tous les opposants aux extrêmes, de par le symbole de la résistance aux idées d’extrême droite.

TR-signaletique-grandeÀ l’origine, le triangle rouge était cousu sur la veste des opposants politiques dans bon nombre de camps de concentration nazis. Comme l’étoile jaune pour les Juifs et le triangle rose pour les homosexuels, c’était un outil d’oppression. Son utilisation montrait cette volonté du régime nazi de déshumaniser l’étranger, le déviant ou le protestataire.

Source: Site officiel du triangle Rouge – Belgique


Comment mourir pour une guindaille?

Accident ZonhovenLes faits divers des fins de semaines ne cessent d’augmenter, principalement impliquant des jeunes et leurs sorties fortement arrosées. Ce fut encore le cas, en Belgique, la nuit de vendredi à samedi, à Zonhoven sur l’E314, alors que sept jeunes perdirent la vie dans un accident de voiture. Dramatique pour les parents, certes, mais les conditions dans lesquelles ce fait eut lieu laisse aussi perplexe. Comment mourir pour une guindaille?

Une soirée qui débuta par une première fête, mais les protagonistes n’en restèrent pas là, et sept personnes -la plupart mineures- décidèrent de se rendre dans un autre lieu afin de poursuivre la beuverie. Une BMW comme cercueil, un propriétaire n’ayant pas le droit de conduire les nuits de week-end et une embardée se terminant par la mort de sept personnes. Une voiture à cinq places, enfermant sept jeunes, dont un dans le coffre (!) – le sommet de l’imbécilité- et un brasier ne laissant aucune chance aux occupants. Personne n’est « malin » lorsqu’il a bu… Mais lorsque des mineurs se font entraîner dans la folie, la tristesse devient de la colère.

Certaines sources relèvent le fait que le propriétaire de la BMW s’était vu confisquer ses clés par un ami, sous le prétexte qu’il avait « déjà » trop bu, lors de la première fête. Alors comment cette voiture fut-elle la cause de la mort de ces personnes? Pour l’heure, pas plus d’informations. On peut imaginer qu’une autre personne se fit remettre les clés, et prit le volant. Toujours est-il que cet accident fait froid dans le dos. Imaginez sept personnes prisonnières d’un véhicule en feu, sans possibilité de sortir, en train de « cramer » encore conscientes. Non, c’est l’horreur. Mettez-vous à la place des parents de ces jeunes de 15-16 ans (Laura (16 ans), Freya (16 ans), Ilkay (15 ans) et Melanie (15 ans)). Le propriétaire avait 22 ans, mais n’avait qu’un permis provisoire, et semble-t-il eu déjà des ennuis de conduite. triste tout cela, mais que faut-il faire pour enrayer ce fléau, qu’est l’alcool au volant?

Voir aussi l’article de nos confrères de 7 sur 7: ICI


La Belgique légalise l’euthanasie pour les mineurs

Euthanasie Vote SenatPremier pays au monde à adopter la loi sur les possibilités d’euthanasie pour les enfants mineurs (sous des conditions strictes), la Belgique poursuit son cheminement vers la dignité des êtres humains, après que fut légiféré ( en 2002) le choix de fin de vie des adultes. Ce ne fut certes pas sans douleur, les détracteurs de ce projet furent nombreux, à commencer par une multitude de pédiatres, mais aussi les partis d’obédience catholique, comme le CdH (Centre des démocrates humanistes), et son pendant néerlandophone, le CD&V. Par contre, les élus de l’opposition optèrent pour le vote positif, ce fut le cas de la NV-A, les Ecolos et le MR (Mouvement réformateur).

Un projet de loi initié par les sénateurs et députés Philippe Mahoux (PS), Christine Defraigne (MR), Jean-Jacques De Gucht (Open Vld) et Guy Swennen (sp.a), reçu l’aval des parlementaires, par un vote donnant 88 voix pour, 44 contre et 12 abstentions. Notons que cette loi, concernant tous les mineurs et non à partir de 12 ans comme c’est le cas aux Pays-Bas, contient des « conditions strictes » ne permettant pas « l’improvisation », et devra se limiter aux cas de « souffrances insupportables » tout en ajoutant le fait de « capacité de discernement » de l’intéressé.

Nous reviendrons sur cette loi dans un prochain billet.


Pourquoi une journée mondiale de la radio ?

ClubRFIOstendePetitMaterielCe 13 février 2014 la journée sera placée sous l’égide de la Radio, instrument éducatif, et de liberté d’expression. C’est du moins sous cet angle que l’Unesco, en 2012, appela à célébrer la Journée mondiale de la radio. Grandes ou petites, internationales ou locales, toutes les radios sont invitées à participer à cet événement interplanétaire, afin d’apporter leur soutien également dans les crises et les conflits qui peuplent notre terre.Dans ce but, nous (RFI) n’avons pas de leçons à recevoir. Primo, le slogan vaut bien une journée mondiale : « Les voix du monde », qui se dressent contre toutes les inégalités, même si certains argumentent leur mépris en taxant la radio d’être à la solde des « plus forts »… Deuxièmement, cette parole, que d’aucuns refusent obstinément, est donnée aux plus petits, comme aux grands. Les émissions de RFI font la part belle à la diversité, au progrès, au changement, à la révolte des opprimés. Mais plus pragmatique, on se doit de féliciter la ligne éditoriale, et les diverses rédactions afin d’assurer une information claire et compréhensible par tous.

Tout ceci, agrémenté du Club RFI qui -une fois de plus- offre la possibilité aux populations en « crise », comme aux autres de s’exprimer. Certes, cette émission, à destination principalement de l’Afrique, ne trouve pas ici en Europe le retour escompté, mais qu’importe, elle a le mérite d’exister. Musiques du monde, histoires, explications de la vie dans des contrées lointaines ou questions-réponses de politiques, le tout nous donne l’occasion d’une grande richesse qui, même si un peu rébarbative, contribue à l’avancée personnelle.

En cette journée mondiale de la radio, toutes les radios, tous les émetteurs doivent se tourner vers ceux qui souffrent, ceux qui peinent dans leur vie, dans leur chair, dans ce monde où tout bascule pour un rien. Nous sommes des blogueurs de Mondoblog, l’émission de l’Atelier des Médias de RFI, et sommes fiers de pouvoir contribuer à cette fantastique aventure qu’est le web, à condition de ne pas en détourner son but premier. En ces 24 heures, WRO (Radio Web d’Ostende) et le Club RFI d’Ostende s’associent à RFI, et toutes les radios du monde, pour encourager toutes les personnes qui « ont quelque chose à dire » à ne pas se taire. Souvenons-nous des célèbres : Radio Londres, Radio Free Europe, ou encore Radio Caroline, émettant depuis un navire pas très loin de chez nous… et bien entendu la flopée des Radios libres des années 1980, comme en Belgique, Radio Contact, Radio Nostalgie qui sont devenues par la suite des succursales des grands groupes. Place maintenant « aussi » aux WebRadios, à qui nous souhaitons « bon vent ».

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