Pourquoi vouloir couvrir les guerres ?
Je ne vais pas, ici, rééditer ma profonde tristesse envers ces deux assassinats au Mali, des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, que je ne connaissais pas personnellement. Comme beaucoup, d’autres du reste, je l’ai fait sur Facebook, mais je me pose la question de savoir : s’il faut continuer à couvrir les conflits armés, dans des contrées où l’intelligence est exclue ?
Si je reprends les propos de Madame Marie-Christine Saragosse, présidente de France Médias Monde, aux premières heures de la nouvelle, qui concluait « en l’absolue nécessité de continuer à aller dans ces régions, et donc à faire connaître au monde la réalité des choses », je pense que le prix à payer pour les personnes « envoyées spéciales » doit être bien pensé. Peut-on, sous le couvert de l’information, expédier des femmes et des hommes sachant que les risques sont importants, et que la mort est au bout du chemin ? Dans d’autres cas de « morts d’étrangers », le métier n’avait rien à voir avec le journalisme. Il s’agissait de touristes, de religieuses, de prêtres, de travailleurs, d’ingénieurs ou encore de militaires, comme au Rwanda, pour les paras belges.
Le débat est ouvert, pouvons-nous y réfléchir ensemble?
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