La drogue à l’école: comment l’enrayer?

Article : La drogue à l’école: comment l’enrayer?
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18 mars 2013

La drogue à l’école: comment l’enrayer?

DrogueRFI.fr_1La semaine dernière une intervention (à la demande du directeur d’un établissement scolaire) de la police, au sujet de la drogue, faisait débat. A l’insu de tous les élèves et enseignants, les forces de l’ordre opéraient afin de trouver des jeunes porteurs de drogues au sein des classes. Débat, certes, mais également polémique entre les adeptes de telles pratiques et les défenseurs d’une école libre, à l’intérieur de laquelle seul l’apprentissage doit être contrôlé.On le sait depuis bien longtemps, les jeunes adolescents sont confrontés très tôt avec ce fléau qu’est la drogue, et ce de tous genres. Dire que celle-ci s’arrête devant les grilles des collèges et lycées, relèvent de la naïveté pure. Les accros aux joints et autres pilules, sans compter les substances « dures », n’ont rien à faire avec le lieu ou l’endroit, que ce soit pour leur consommation propre, ou leurs petits commerces, rien ni personne ne peuvent stopper cette envie de contourner la loi. Mais au delà de cette constatation, la manière de pratiquer reste le centre de ce débat.

Si pour certains (parents ou enseignants) « l’affaire » vire au scandale de voir des policiers fouiller des élèves -entre 12 et 18 ans- dans les classes. Pour d’autres, il faudrait nettement plus d’interventions de ce genre, afin d’espérer enrayer cette pratique. Dans une émission radiophonique (C’est vous qui le dites, sur Vivacité), les avis divergent, avec tantôt 80% de personnes pour les interventions, tantôt 60%. Il suffit d’un auditeur argumentant pour le non, et la tendance s’incline. Mais au delà de ceci, il nous semble de se poser la question de savoir dans quelle proportion cette drogue entre à l’école, et l’influence des « drogués » sur les autres élèves? De plus, la manière dont les contrôles se font influencent-ils, de façon pertinente, les jeunes « pures »?

Personne ne peut y répondre, pour l’heure, mais tout au moins, le fait d’opérer de la sorte doit faire réfléchir les plus censés, et non -comme entendu- donner de l’importance aux « caïds » en herbe. On ne peut laisser impunis des « dealers », encore plus s’ils sont mineurs. Il n’y a pas de solution miracle, sans quoi il y a belle lurette que la drogue serait exclue de la planète. Un combat de longue haleine, ne pouvant se fixer aux abords de l’école, sans y pénétrer, tout comme à l’extérieur du domicile des personnes susceptibles de pratiques « hors la loi ». Faire intervenir la police, avec les chiens renifleurs de drogues, peut servir. Encore faut-il adjoindre la notion d’information préventive.

Extrait de l’émission « C’est vous qui le dites »de Vivacité, ce lundi 18.03.2013
https://www.rtbf.be/radio/player/vivacite?id=1807981&e=

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Commentaires

Ouédraogo
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Le problème n'est pas de fouiller les élèves en classe seulement mais hors des classes car il risque tout simplement de contourner la règle. Ces élèves prendront leur joint avant ou après les classes. La solution pour moi, c'est de tout faire pour éviter que ces enfants ne touchent pas à ce poison.
La situation au Burkina est grave puisque les élèves fument souvent les joints devant les écoles ou même dans la cours de l'école