Cyclo-cross devient un Belgicisme

Article : Cyclo-cross devient un Belgicisme
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26 novembre 2012

Cyclo-cross devient un Belgicisme

Discipline sportive, non encore olympique, le cyclo-cross se dispute dans les labourés, durant la période de septembre à mars. Pour les professionnels, une heure d’effort par tous temps, et au bout du compte une reconnaissance assez limitée. Depuis l’aube de cette catégorie, les candidats aux randonnées vélocipédiques «tout terrain» ne courent pas les rues, et encore moins les équipes. Tant est la preuve, que certaines d’entre elles ne comptent que des coureurs voués à ce sport. Par contre, on voit de plus en plus de routiers s’essayer aux prairies, tout comme certains bons crossmen prendre la route du bitume.

Tout le Monde, par les exploits sportifs ou extra-sportifs, connaît le Tour de France, décrit comme la plus grande course de l’Univers. Rien que ça. Mais qui, dans les contrées les plus éloignées de l’Europe, peut citer un grand championnat de cyclo-cross? Bon, ok, on va faire un peu de publicité pour un tout petit pays. En fait, le cyclo-cross devient un belgicisme, et pas un peu. Les dernières années témoignent de la supériorité, en quantité et en qualité, des amateurs de bains de boue, ou encore des tentatives de rouler à vélo dans le sable. Le tout, bien entendu, agrémenté de quelques rondins de bois couchés à même le sol, ou l’oubli volontaire de planchettes obligeant les cyclistes à les franchir à pieds. Et encore, ce cas n’est en rien une généralité, les plus forts obligent leurs machines au saut d’obstacle, quitte à briser chaînes ou dérailleurs.

Comme nous le signalions plus avant, le cyclo-cross se conjugue en «belge» et plus particulièrement en «belge flamand». Et oui, la parti nord du pays possède une pépinière d’artistes du genre, raflant tout sur leurs passages. Certes, l’histoire de la discipline ne se limite pas aux seuls coureurs noir-jaune-rouge, il y eu des passages à vide -l’effet, sans doute, de la pyramide des âges-, et virent alors s’intercaler des hommes d’autres nationalités. Les pays dont il est question se comptent toutefois sur les doigts d’une seule main, avec en tête de liste les Pays-Bas, et plus récemment la Tchéquie. Côté Français, à par le championnat national et la Coupe de France, on ne peut écrire que les coureurs de l’hexagone, sur toute une saison, rivalisent avec les «cracs»  de la spécialité. De temps en temps, il est vrai, un exploit vient confirmer la règle.

Comme dans tous sports qui se respectent, de grands moments viennent embellir les mois de cross, avec en toile de fond, le Championnat du Monde, qui se dispute en fin se saison (généralement le dernier week-end de janvier). Mais aux côtés de ceci, trois autres compétitions assurent le spectacle, à savoir la Coupe du Monde, le Trophée de la Banque B-poste (anciennement le GvA, pour Gazet van Antwerpen, un journal de la région d’Anvers), le Trophée du Super Prestige et le petit nouveau, le Trophée Fidéa (relatif à la plus grosse formation employant des cyclo-crossmen).

Un regard sur les différents palmarès (publiés dans une prochaine édition de la Belgitude), prouvera qu’il vaut mieux être Belge pour réussir dans ce sport. La fin de semaine dernière voyait une manche de la Coupe du Monde, disputée à Coxyde, sur la côte de la Mer du Nord (ce qui veut dire vent et sable, avec un petit plus… la pluie), et un épisode du Super Prestige, organisé aux Pays-Bas, à Gieten. Le premier cross, réunissant les meilleurs spécialistes du Monde (et oui, la Nouvelle-Zélande avait envoyé deux de ses représentants), et la domination locale se fit très nettement sentir. Soulignons toutefois, c’est assez rare pour ne pas en parler, la présence du Français Francis Mourey (ancien champion de son pays) sur le podium. Ce dernier reconnaissait avoir fait un très beau cross, et ce n’est que la vérité, et pouvoir « peut-être » faire mieux la prochaine fois. Il ne devra pas attendre très longtemps, puisque Roubaix, où se juge la plus grande classique au monde (toujours d’après les mêmes sources que pour le TdF), et programmé le prochain dimanche.

Alors les «as» me direz-vous, où sont-ils? Ils arrivent… Ce sera l’objet d’un second billet. A suivre, donc.

Crédits Photos: Marc Robert pour CyclismeRevue.eu

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